Anjou Blanc 2008 patrick Baudouin
On ne peut pas oublier ceux qui ont trimé, souffert, découvert, expérimenté pour notre bonheur hélas non quotidien, mais au moins hebdomadaire...Et Patrick Baudouin, dans les années 90, nous a offert sur un plateau de comté et de saucisson Label Rouge (ça vous sert à quoi, à vous, un plateau d'argent sans rien dessus ?) de magnifiques liquoreux.
Puis, les difficultés venant, il nous a proposé ses chenins secs, ses rouges élégants. Chapeau l'artiste. En ce jour où mon absence au salon des vins Bios de Montreuil résonne comme une trahison à mes principes les plus enfouis, vous savez ceux qui font que je peux pas penser au mot compromis sans ajouter péremptoirement "con promis, chose due ".
Cet Anjou Blanc 2008, il est parfait. La tension du millésime, le côté étonnamment exotique poli (au sens frotté avec une pierre douce, pas sortable en société guindée) et un beurré qui ferait pâlir un normand.
Mais c'est du Chenin, du noble où je détecte même un poil d'amertume qui complexifie la bébête.
Mais déjà je lui donne à cet Anjou un beau 16/20, un rapport qualité prix excellent, et je finis par une autosatisfaction : vous arrivez souvent à caser le mot "péremptoirement", vous ?