Le millésime 96 à l'épreuve du temps
Champagne Demière-Ansiot, 1996, extra brut (4gr)
1996 en Champagne (et plus généralement en France). Il a fait beau presque tout l'été, jusqu'au vendanges. mais tous les soirs une petite laine était nécessaire. Résultat, un ensoleillement efficace, mais une température moyenne fraiche. De quoi conserver l'acidité dans les raisins.
Et quand nous nous trouvons à la limite nord de la culture de la vigne, ça mord. Méchamment. 2 écueils à éviter en 1996 : une récolte en sous maturité (ben, perdu, 95% de la champagne a récolté ces 1996 à tout juste 10°) et une vinifcation sans fermentation malolactique, qui conserve plus d'acidité.
Ce vin a été pendant 10 ans déséquilibré. Trop "frais", trop mordant justement. Sans malo, la version dosée en extra brut est désormais, 20 ans après la mise en bouteille, un bel exercice de dégustation, le nez étant enfin en phase avec la bouche.
Cela champignonne un peu avec quelques notes de salpêtre, de truffe. La prune domine enfin ce 100% chardonnay d'un vigneron méconnu, a rechercher en priorité dans les années de belle maturité (2002, 2005,2012,2015...je n'ai pas tout gouté).
Quoiqu'il en soit, 1996 reste une année que j'ai adoré, et que j'aimerai encore longtemps, ce vin ayant une belle décennie devant lui, dans un style puissant, sans compromis.16/20 maintenant.