Léon Barral, Jadis 1998, immortel douceur...enfin presque immortel !

Faugères Léon Barral, Jadis 1998

Alors, les vieux millésimes, c'est comme les vieilles machines à laver, cela dure plus longtemps que les nouvelles ?

Je pense que j'arrive au bout des 1998, et c'est à la fois heureux et dommage.
Heureux car le bouchon est mou, imbibé, comme un mix entre ma belle-mère et l'inspecteur Bérurier. Il y a même un poil de perlant pendant quelques secondes. Certainement dû à ce bouchon perméable car jamais vécu cela chez Barral en plus de 30 cols ouverts depuis 15 ans.
Dommage car depuis 2002, lors de l'acquisition de ce vin, il me ravit. Il fut qualifié tour à tour de blockbuster, de racoleur, de cuir-épicé...que du bonheur, si facile à marier avec les viandes en sauce, les ragouts de tous poils...

Et maintenant ? On développe ici des arômes similaires à ceux du Cote Rotie Levet 97 ouvert récemment : cuir, girofle, sous bois, du tertiaire sans surprise, mais avec cette sucralité (si je puis m'exprimer ainsi) propre au Jadis 98. Rendez-vous compte : une pluviométrie de moins de 20 mm sur la saison...un millésime qui a concentré les arômes, que certains (oui, la RVF aussi) vouaient à des gémonies ingardables, alors que tous ceux encavés (maghani, jaubert, jadis, montus, etc..) se sont révélés excellent jusqu'à leur 12/15 ans.

Ouvert ce midi, il est d'une buvabilité incroyable. La dernière en cave ne fera pas long feu, ce sera avec un petit pincement au coeur..mais nous passons au 2001 ensuite, encore prometteur.