Plénitude des grands Bordeaux : un mythe vendeur ? Branaire (duluc ducru) 1990
Chateau Branaire (Duluc Ducru) 1990, St Julien, cru classé
J'ai eu aussi ma période Bordeaux. Juste avant le millésime 1997, survendu par la place et ne valait pas tripette sauf exception. Et puis j'ai laissé passer de beaux millésimes comme 2005...pour depuis 2009, rentrer à peine annuellement quelques bouteilles d'artisan comme Chateau Planquette (presque à chaque millésime tellement c'est réussi et régulier...).
Revenons à ce vin de relative jeunesse. La robe est à peine marqué d'un disque orangé. Le nez m'emmène vers le rhône mais une subtile fraicheur calme le cuir et les épices douces. Vous savez quoi ? C'est encore boisé. On peut s'étonner que le contenant ne soit donc pas qu'un révélateur mais aussi une part du goût. Allez, on ne refera pas le monde Parkerisé...
Un peu de poivron mûr, de fins tanins signent ce Bordeaux, certes de haut vol et patiné. Le vin, bu sur 2 jours, ne bougera peu (1/2 bouteille bue à l'ouverture, le reste au frigo pendant 24 h...et réchauffé entre nos mains). Quelques notes de poussière disparaissent en quelques minutes à 'louverture.
Il était temps mais pas trop tard, car cette bouteille n'est qu'un "oubli de fond de cave"....d'une cave familiale où la conservation est assez moyenne mais très humide (bouchon cassé en 5 morceaux..).
A la manière d'un beau Chateauneuf du même millésime, ce vin a été au meilleur de sa forme il y a 5/7 ans, et oui, Bordeaux, par sa légendaire fraicheur même après 30 ans, permet de belles dégustations, même si pour moi l'enrobage général de bois des crus classés me les rend souvent assez peu enviables.